Aujourd’hui, deux cérémonies sont prévues, l’une à 11 heures à Tsimbazaza pour l’Assemblée nationale, l’autre à 14 heures au Sénat d’Anosikely. Une rentrée parlementaire au rythme bien rodé, avec ses discours d’ouverture, ses salutations de rigueur et ses promesses de travail rigoureux. Sur le papier, cette session s’annonce dense. Les élus devront notamment plancher sur la Loi de Finances rectificative 2025, censée ajuster les prévisions budgétaires de l’Etat face aux réalités économiques du moment. Une habitude qui, comme chaque année, permettra aussi de lire entre les lignes les priorités politiques du Gouvernement pour le second semestre.
D’autres textes, eux aussi annoncés, découleront des engagements pris par Madagascar lors du dernier sommet des Chefs d’Etat de la COI, tenu à Ivato fin avril. Reste à voir si ces projets régionaux se traduiront concrètement dans les lois nationales.
Mais l’enjeu ne se limite pas aux chiffres et aux accords régionaux. Dans les tiroirs du Parlement dorment depuis des années des dossiers politiquement sensibles, comme ceux liés aux procédures de mise en accusation d’anciens hauts responsables devant la Haute Cour de justice. Jusqu’ici, ces affaires n’ont guère avancé, faute de consensus ou de courage politique. La session actuelle est, en théorie, propice à relancer ces dossiers. Mais là encore, les précédents n’incitent guère à l’optimisme. Autre point de blocage devenu presque banal : l’absence persistante de séance de questions-réponses entre les parlementaires et le Gouvernement. Ce rendez-vous, pourtant inscrit dans le fonctionnement normal d’un régime démocratique, n’a plus eu lieu depuis plusieurs sessions. Une anomalie devenue une habitude. Au final, ce mardi marque bien l’ouverture d’une session ordinaire. Une session qui, sauf surprise, risque d’être… tout à fait ordinaire.
La Rédaction