Publié dans Politique

Session du Parlement - Une rentrée tout à fait ordinaire

Publié le lundi, 05 mai 2025

Comme le veut la tradition et conformément à la Constitution, c’est ce mardi 6 mai que s’ouvre la première session ordinaire du Parlement. Rien de surprenant à l’horizon, contrairement aux précédentes sessions ordinaires, souvent extraordinaires pour diverses raisons telles que le chevauchement avec des campagnes électorales.

 

Aujourd’hui, deux cérémonies sont prévues, l’une à 11 heures à Tsimbazaza pour l’Assemblée nationale, l’autre à 14 heures au Sénat d’Anosikely. Une rentrée parlementaire au rythme bien rodé, avec ses discours d’ouverture, ses salutations de rigueur et ses promesses de travail rigoureux. Sur le papier, cette session s’annonce dense. Les élus devront notamment plancher sur la Loi de Finances rectificative 2025, censée ajuster les prévisions budgétaires de l’Etat face aux réalités économiques du moment. Une habitude qui, comme chaque année, permettra aussi de lire entre les lignes les priorités politiques du Gouvernement pour le second semestre.

D’autres textes, eux aussi annoncés, découleront des engagements pris par Madagascar lors du dernier sommet des Chefs d’Etat de la COI, tenu à Ivato fin avril. Reste à voir si ces projets régionaux se traduiront concrètement dans les lois nationales. 

Mais l’enjeu ne se limite pas aux chiffres et aux accords régionaux. Dans les tiroirs du Parlement dorment depuis des années des dossiers politiquement sensibles, comme ceux liés aux procédures de mise en accusation d’anciens hauts responsables devant la Haute Cour de justice. Jusqu’ici, ces affaires n’ont guère avancé, faute de consensus ou de courage politique. La session actuelle est, en théorie, propice à relancer ces dossiers. Mais là encore, les précédents n’incitent guère à l’optimisme. Autre point de blocage devenu presque banal : l’absence persistante de séance de questions-réponses entre les parlementaires et le Gouvernement. Ce rendez-vous, pourtant inscrit dans le fonctionnement normal d’un régime démocratique, n’a plus eu lieu depuis plusieurs sessions. Une anomalie devenue une habitude. Au final, ce mardi marque bien l’ouverture d’une session ordinaire. Une session qui, sauf surprise, risque d’être… tout à fait ordinaire.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Secteurs clés
    Après avoir esquissé des lignes retraçant quelques points essentiels des « Domaines prioritaires » de la vie nationale auxquels les dirigeants de la Refondation de la République ont donné deux mois aux nouveaux membres du Gouvernement pour faire leurs preuves, nous en venons aux « secteurs clés » portant le même degré d’importance en termes d’urgence et dans la même durée impartie. Nous entendons par secteurs clés, spécialement à travers cette colonne, quatre points inévitables : l’agriculture, le tourisme, l’industrie et les services publics (transports et infrastructure routière). L’agriculture vient, en toute logique, en premier plan, des secteurs clés. Madagasikara, étant reconnu pour un pays à vocation agricole, plus de 75% de la population vivent et évoluent dans le monde rural. Ainsi, la croissance des produits agricoles dont le riz, principale nourriture des malagasy, trône en première ligne. Les autres produits tels le manioc, le maïs, les cultures maraîchères et…

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